L’impression 3D d’organes : Fantasme ou réalité ?
11 juillet 2019
La journée nationale du don d’organes et de tissus s’est tenue le 22 juin dernier, aussi l’équipe de Click’n 3D a décidé de faire un point sur les avancées de l’impression 3D médicale dans ce domaine.
L’impression 3D d’organes : un véritable espoir pour les malades sur liste d’attente
En 2017, 23 828 personnes* ont eu besoin d’une greffe mais seulement 6 000 greffes* ont pu être réalisées faute de donneurs. En effet, le pourcentage de « refus de prélèvement » est particulièrement élevé en France : 30,5%. Aussi les chercheurs travaillent constamment sur des alternatives au don d’organe. C’est pourquoi les récentes recherches concernant l’impression 3D d’organes sont régulièrement mises en avant dans les médias. Mais ne risque-t-on pas de donner de faux espoirs à de milliers de malades ?
De premières pistes prometteuses …
En mai dernier, une équipe de l’université de Tel-Aviv réalisait une prouesse inédite en imprimant un cœur et des vaisseaux sanguins à partir des cellules d’un donneur. En utilisant les cellules du futur transplanté, le risque de rejet est écarté. L’organe serait ainsi 100% compatible contrairement aux greffes traditionnelles. Pour l’instant, ce cœur fait la taille de celui d’un lapin. Aussi, explique le professeur Tal Dvir en charge du projet, la greffe d’un cœur imprimé en 3D sur un patient humain ne verra surement pas le jour avant une dizaine d’années. Néanmoins, cette innovation devrait dans un futur proche permettre de créer des patchs cardiaques qui pourraient renforcer des cœurs endommagés.
Dans le même temps, l’École de Médecine de l’Université d’Indiana annonçait son partenariat avec Lung Biotechnology, une entreprise spécialisée dans la recherche et le développement de biotechnologies visant à traiter les maladies pulmonaires. Les chercheurs de l’Université d’Indiana étant d’ores et déjà en mesure d’imprimer des tissus humains, ce partenariat leur permettra d’approfondir leurs recherches dans l’impression de poumons. Mais la route est longue avant d’arriver aux premiers essais concluants.
C’est pourquoi développer le don d’organe reste une priorité. Aussi, si cette cause vous tient à cœur, n’hésitez pas à faire votre demande de carte d’ambassadeur du don d’organe auprès de la Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains.
*Source : L’Agence de la biomédecine