Du nouveau dans l’impression 3D de médicaments
19 septembre 2019
L’autorisation de mise sur le marché des premiers médicaments imprimés en 3D remonte déjà à 2016. Depuis, les recherches dans ce domaine ont grandement avancé. En effet, la première étude clinique sur l’utilisation de médicament 3D printed vient d’être publiée et les résultats sont particulièrement encourageants.
Des médicaments personnalisés pour traiter la leucinose
La leucinose est une maladie génétique rare qui se déclenche dès la naissance. Un traitement existe, mais pour être efficace le dosage doit se faire au cas par cas. Le problème ici est alors double.
Le premier est que les médicaments disponibles sur le marché ne proposent qu’un nombre limité de dosages. Aussi l’alternative employée jusqu’alors est la conception manuelle de comprimés personnalisés. Ce qui est long et couteux, mais qui surtout nous emmène vers le second problème : les comprimés.
La majorité des patients traités étant des enfants, l’utilisation de comprimés rend l’administration du traitement difficile. En effet, la plupart ont des difficultés à avaler le médicament.
C’est pourquoi l’hôpital universitaire de Santiago de Compostela (Espagne), en collaboration avec l’université de Santiago de Compostela et le university college de Londres se sont lancés dans un projet expérimental faisant appel à la technologie de fabrication additive développée par FabRx.
La technologie de FabRx à la rescousse
FabRx est une entreprise spécialisée dans la R&D de solutions d’impression 3D de médicaments. Afin de résoudre les problèmes liés au traitement de la leucinose, FabRx a utilisé une imprimante capable de fabriquer des médicaments sur mesure, mais surtout de proposer des comprimés à mâcher : les Printlets.
Afin de tester l’efficacité de cette solution, une étude a été menée pendant six mois sur quatre patients âgés de 3 à 16 ans de l’hôpital universitaire de Santiago de Compostela.
Outre la réduction des coûts de fabrication du traitement ; l’imprimante est capable de produire un mois de traitement en 8 minutes sans intervention manuelle ; l’étude a démontré que les Printlets étaient aussi efficaces que les médicaments sur-mesure traditionnels tout en offrant des résultats plus stables. Le fait de pouvoir proposer différentes formes et parfums aux comprimés a également eu un impact positif sur le moral des patients qui acceptaient ainsi mieux leur traitement.
L’objectif est maintenant de poursuivre l’expérimentation sur un plus grand nombre de patients afin de développer cette alternative.